ROMAN : SANS COLLIER

Michèle Pédinielli


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La détective Boccanera signe la fin des Brigades Rouges…


Sans collier #Écrivaine #Engagée #Style #Univers #Thriller #Noir #DoubleRomanesque #Enquête #Nice #Société #Migrants #Politique #Business #Justice Michèle Pedinielli



Introduction


En général, la détective privée, Ghjulia Boccanera, faut pas la faire ch… Encore plus quand elle souffre de bouffées de chaleur, dues à la ménopause. C’est l’une de ses qualités, comme de l’autrice, elle appelle un chat un chat, et n’est pas du genre à tourner autour du pot. L’enquête commence par la disparition mystérieuse d’un jeune ouvrier, d’origine moldave, qui était exploité sur un chantier pharaonique de la ville d’Estrosi (le maire, Christian de son prénom). « Diou », son surnom, avait déjà traité le sujet (des « migrants » exploités)


Cette fois, les fils complexes de cette micro-histoire, dont tout le monde feint de se moquer, va la mêler à la grande : celle de l’attentat de la gare de Bologne (85 morts, 200 blessés, le 2 août 1980). Des membres d’un groupe d’extrême droite ont été condamnés et deux officiers des services secrets militaires italiens ont été poursuivis pour entraves à l’enquête. Mais derrière eux se cachait le maître de la loge maçonnique Propaganda Due, dont l’existence était illégale de 1976 à 1981.


Attentat Bologne 1980

 

Inutile de dévoiler l’intrigue, parfois complexe, qui n’est pas l’intérêt principal, à nos yeux. L’important est de retrouver l’univers créé par la narratrice, Ghjulia, qui est le double romanesque de Michèle Pedinielli, comme Fabio Montale était le jumeau de Jean-Claude Izzo. L’anti-héroïne (humaine trop humaine) est toujours entou­rée des mêmes amis : Dan, son colo­ca­taire, gale­riste-homo­sexuel, devenu son confident ; l’ex-mari, com­man­dant de police ; et ses deux amies nordistes. Et puis il y a la ville de Nice qu’elle connait comme le bout de ses Doc Martens, dont elle est passionnée mais avec qui elle se fâche souvent (comme dans la vie de couple), notamment pour sa politique sécuritaire, et/ou ses projets de chantiers qui ne vont pas dans le bon sens de l’écologie et la lutte contre le réchauffement climatique, la surconsommation, etc… Exemples concrets à l’appui : arrachages d’arbres pour développer le tramway, extension de l’aéroport donc encore plus d’avions bruyants et polluants, Grand prix de Formule 1 en ville envisagé.


Romans Michèle Pédinielli

On l’a déjà dit, il y a du Poulpe (Gabriel Lecouvreur) chez cette enquêtrice anarcho-punk, qui ne manque pas d’humour, même quand elle a ses humeurs. C’est pas si facile d’être une cin­quantenaire libérée. En bonne latine, Michèle Pedinielli aime les dialogues qui vont droit au but. Elle ne s’embarrasse pas d’effets de plume visant à montrer comme elle écrit bien. Ce qui l’intéresse, c’est de dire sa vision du monde actuel. De dépeindre notre société qui ne va pas dans le sens de l’équité sociale, surtout sur la côte d’Azur, repère de milliardaires de tout poil, et pas des plus reluisants. Ce n’est pas par hasard qu'elle a choisi le « noir », comme genre littéraire. Quand elle a des envies de meurtre, elle pose ses bombinettes littéraires. C’est moins dangereux que les actions violentes, mais ça entre délicieusement dans la tête d’un public de plus en plus nombreux, lequel lit Michèle Pedinielli parce qu’elle ne se contente pas d’écrire des thrillers formatés, ou des romans policiers destinés à divertir. Elle écrit des romans non pas gauchisants, et/ou féministes, mais rafraichissants et engagés.

 

Guillaume Chérel

 

« Sans collier », de Michèle Pedinielli, 

256 p, 18, 90 €, L’Aube Noire.






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