ESSAI/PROSE : LE DERNIER AMANT

Oscar Lalo


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#NotrePlanète #PriseDeConscience #EngagementSociétal  #ProtectionEnvironnement #DestructionEcosystème #ExploitationAgricole #WereAllResponsible #SuicideCollectif #Humanité 


Tout va très bien madame la banquise

ou le viol ininterrompu de Terre-mère


Le dernier amant #NotrePlanète #PriseDeConscience #EngagementSociétal  #ProtectionEnvironnement #DestructionEcosystème #ExploitationAgricole #WereAllResponsible #SuicideCollectif #Humanité Oscar Lalo



Introduction

Chronique littéraire en avant-première pour les lecteurs de guillaume-cherel.fr !

Et retrouvez LE DERNIER AMANT en librairie dès le jeudi 24 août 2023.

 


« Un soir, tu m’avais prévenu : « Tu seras mon dernier amant », écrit Oscar Lalo. Quand mon corps ne vaudra plus rien, ta tête sera mise à prix. Ce jour-là, tu n’auras plus les moyens de me ressusciter pour te disculper. » Le métaphore est parfaite. L’homme détruit la planète, de la même manière qu’il maltraite sa femme. C’est le postulat difficilement contestable (les faits sont là) de ce livre, ni roman, ni essai, ni recueil de poésie mais un peu tout ça a la fois.


Résumons. Le mâle (masculin toxique) maltraite la planète, comme il bat, voire tue sa femme. CQFD. Sans pathos, chiffres, menaces, suppliques, ou admonestation l’auteur use de textes courts, comme des strophes en prose, pour le moins imagés : « Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. C’est-à-dire toi. Tu es tout ça. Texture et lumière. Dieu t’a façonnée pour le désir et tu es de plus en plus inerte sous mon corps en rut ; mon désir est ta souffrance. Je n’en finis pas de baiser ta dépouille. Plus je te consomme, plus tu te consumes… ». 

 

Le pire, c’est que le Monde a beau brûler, suffoquer, il y a encore des millions de bornés, aveuglés pas l’ignorance, si ce n’est carrément la bêtise (autant dire les choses) qui nient l’évidence, comme à l’époque où les hommes croyaient que la Terre était plate (certains le croient toujours). Il n’y a pas d’antidote contre la stupidité. La preuve, le « Dernier amant, c’est celui qui savait mais qui a continué à violer, pour son bon plaisir, dans l’instant-présent, égoïstement.


Protection environnementale

 

Oscar Lalo raconte ce suicide collectif avec des mots simples, des phrases directes : « Notre autoémasculation » les décimera. » Il évoque nos enfants, la nouvelle génération traitée d’écoterroristes, alors qu’ils ont la lucidité de dire stop ! Ils sont radicaux parce que leurs aînés sont irresponsables. Tout ça pour croitre, bander encore plus, et plus fort, afin de jouir toujours plus loin. Aucune éjaculation ne l’apaise jamais, cet amant toxique. Jouit-il vraiment d’ailleurs, ce cynique sans empathie. A la petite suédoise pleine de bon sens, qui ose prendre la parole pour dire : « How dare you ? » (comment osez-vous ?), il répond par la moquerie, le mépris. Les « Petits prophètes de la Planète », il les appelle, le narrateur. Il sait qu’ils vont devoir s’entretuer pour survivre, si on ne réagit pas maintenant. Pas demain, ici et maintenant.

 

« Tout va très bien, madame la banquise ! Tout va très bien, tout va très bien », dit le loup devant la énième maison détruite des trois petits cochons (du tiers-monde). Pendant ce temps-là, après seize ans de procédure, le Parquet de Paris rend un non-lieu dans le dossier pénal du chlordécone, ce pesticide qui a provoqué des cancers de la prostate de 90% de la population des Antilles. Circulez, y’a rien à devoir ! Chlor-déconne ? On croit rêver ! Mais c’est un cauchemar. Même la Suisse, soi-disant démocratie modèle, a voté pour l’élevage intensif, ce qui signifie davantage d’antibiotiques à donner au bétail, de pesticides, encore une fois, et de maltraitance animale. Du moment que ça génère du profit…

 

« Chaque fois que tu manges, tu as entre les dents le pouvoir de transformer le monde. Chacune de tes bouchées est susceptible de réparer ou d’aggraver la situation, car chacune de tes bouchées équivaut à huit milliards de bouchées. » Oscar Lalo raconte l’histoire d’un mauvais garçon qui, sous prétexte d’aimer sa femme, plus que de raison, l’exploite comme une fille de joie feinte. Pour se l’accaparer, se l’approprier, en tirer le maximum, il va jusqu’à détruire l’écosystème. Cet homme est non seulement un criminel, mais c’est un suicidaire imbu de lui-même. Cannibale, carnivore de lui-même.

 


Bibliographie Oscar Lalo

L’auteur semble avoir trouvé la bonne formule (narrative) pour convaincre à petite dose homéopathique. Cependant, il ne faut pas tenter de lire ce livre d’une traite, parce qu’à la longue, ça peut lasser. Le message passe, mais il peut devenir indigeste, déprimer. Cette œuvre singulière est à prendre comme un bien renouvelable, durable, qui doit passer de main en main. C’est une pierre à l’édifice de la contre-imposture. C’est un lègue aux nouvelles générations. Elle dit qu’on ne pourra pas dire que nous n’étions pas prévenus, ni informés. Et qu’il y a eu des résistants. Contre vents et raz-de- marées (et incendies, et tornades), ils ont tenté d’essaimer, comme les abeilles transportent le pollen. Ça commence par lire un livre intelligent. Progressiste. A défaut de changer le monde, à court terme, il peut aider à méditer sur le moyen terme. Ce qui laisse de l’espoir pour le futur de nos descendants. A condition de comprendre que nous sommes tous responsables, chaque jour, à chaque minute, pas nos faits et gestes. Montre-moi ce que tu manges, je te dirais qui tu es…

 

Guillaume Chérel

 

« Le dernier amant », d’Oscar Lalo, 

273 p, 20 €, Editions Récamier.







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