ROMAN : HONOLULU NOIR

Rodney Morales

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#Hawaï #Auteur #Déculturation #Noir #HardBoiled #Enquête #Corruption #Buziness #Traffic #MaisonÉdition

Avec ses moustaches, l’auteur de « Honolulu Noir », Rodney Morales, ressemble à Tom Selleck, qui joua dans la série Magnum… Comme lui il joue avec le cliché du détective privé, hard-boiled, à la Chandler, faussement dur-à-cuir, plus ou moins fauché, un brin désabusé mais confronté à la réalité brutale. Ici, nous sommes en 2007, sur l'archipel hawaiien, l'ancien journaliste David « Kawika » Apana s'est reconverti après un divorce et une descente aux enfers dont il est ressorti essoré.

Lors de sa première affaire, il avait enquêté sur la disparition d'une jeune activiste, et réalisatrice de film. Celle-ci l’a mené sur les traces de son père, un criminel abattu dix-huit ans plus tôt dans le quartier de Chinatown, à Honolulu. Une affaire non résolue, qu'il avait continué à suivre de loin en loin..

Les éditions Au Vent des Îles, basées à Tahiti, ont eu la bonne idée de publier la traduction de ce polar en immersion dans les abîmes obscurs de l'archipel hawaiien et de sa capitale Honolulu. La corruption y règne dans toutes les strates d'une société multiculturelle, mais surtout obsédée par le bizness, dont il pointe les dysfonctionnements. « Honolulu noir » dépeint l’impact destructeur de l’appropriation culturelle, qui fait suite au dépeçage des richesses d’une îles dont les valeurs ancestrales ont été bafouées, comme ce fut le cas avec les autochtones d’Amérique. Il est question de trafic d’êtres humains, de traite des laissés pour compte devenus obèses, ça cause de la malbouffe et du chômage.

Guillaume Chérel

« Honolulu noir », de Rodney Morales, traduit par Mireille Vignol, 

440 p, 23 €, Au Vent des îles.

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