BD : UNE ROMANCE ANGLAISE

Jean-Luc Fromental et Miles Hyman


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Pour le style d'Hyman


Une romance anglaise #Illustrateur #Artiste #HistoireVraie #Années60 #SugarDaddy #RéceptionsMondaines #PartiesFines #Personnalités Jean-Luc Fromental et Miles Hyman



Introduction


J’ai découvert l’illustrateur américain Miles Hyman lors de la parution de mon premier livre, « Tropique du grand cerf ». C’était en 1997 (une paille !), dans la collection du Poulpe, aux éditions Baleine. Depuis, je suis son travail de près… Son style me botte tellement, qu’un jour, alors que j’étais à Los Angeles, pour écrire mon livre sur la route de Kerouac (« Sur la route again », Transboréal), je suis allé traîner mes guêtres à Venice Beach, où je savais qu’il habitait. Car, pour moi, c’est un véritable artiste, au même titre de Edward Hopper, Tomi Ungerer, Jean Giraud (alias Moebius), Enki Bilal, Hugo Pratt, et Milo Manara… Ceux que je viens de citer ont tous fait de la BD, sauf Hopper.


BD
© Dupuis

Hyman est de cet acabit, du coup je me demande si la BD est vraiment son domaine de prédilection, puisque chacune de ses images sont uniques. Faites pour durer, comme le vin. Pas pour être consommées rapidement, comme du Coco-light. Il s’y essaie pourtant encore, avec « Une romance anglaise », BD scénarisée par Jean-Luc Fromental, d’après une histoire « vraie », comme on dit.

 

Nous sommes à Londres, dans les années 60. Le docteur Stephen Ward, ostéopathe de métier, partage ses loisirs entre réceptions mondaines et parties fines... Lorsqu'il croise Christine, une jeune danseuse ambitieuse. Il en devient le Pygmalion (le sugar daddy), lui faisant rencontrer des hommes aussi importants (et sensibles à son charme) qu'un espion russe, ou encore le ministre de la Guerre anglais, John Profumo... Qui donnera naissance à « l'affaire Profumo », avec ses relents d'espionnage international et de coucheries mondaines, un grand plus scandale de la société anglaise des sixties. Ça date…

 

Petit-fils de la romancière Shirley Jackson, Miles Hyman avait adapté sa nouvelle « La Loterie » en bande dessinée, publiée en 2016. Avec son album suivant « Le Coup de Prague » (Dupuis, 2017), il fait équipe avec le colosse Jean-Luc Fromental, au scénario. Le duo reformé donne vie, cette fois, à une période qui peut sembler obsolète aujourd’hui, à l’époque de #metoo, et du néo féminisme (j’ai testé auprès de ma fille de 23 ans).

 

C’est beau, rondement mené, mais so rétro. Qui s’intéresse, de nos jours, à cette société londonienne guindée, bourgeoise, bavant sur la beauté des corps féminins, transformés en objets sexuels ? Sauf si c’est pour rappeler comment les femmes se sont battues pour s'affranchir de cette rigidité. Or, on ne sent pas ce recul. C’est au premier degré. Les illustrations de Miles Hyman sont toujours aussi superbes mais John Le Carré est has-been. Qui aime bien, charrie bien. Pour les collectionneurs de BD d’une certaine époque.

 

Guillaume Chérel

 


« Une romance anglaise », de Jean-Luc Fromental et Miles Hyman, 

104 p, 23 €, Dupuis.


Tropique du Grand Cerf, Guillaume Cherel à Los Angeles, Sur la Route Again

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