Wip - Un bon écrivain est un écrivain fauché - chapitre 2

Par Guillaume Chérel

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Jack London boxeur

 

 

Jean Delaitre

- écrivain germanopratin - 

 

Le guide à contre-courant

pour être publié

 



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Jean Delaitre, écrivain germanopratin


 Comment se faire une place dans l’édition, majoritairement peuplée de couilles molles, voire exclusivement de gonzesses qui n’aiment pas Bukowski. Bref, se faire une (mauvaise) réputation au bal des faux-culs ? 


Comme ça… 

Chère lectrice inoccupée, vous rêvez toujours d’écrire, après avoir lu mon introduction ? Encore pire : d’être publiée ? Alors ne faites surtout pas ce que j’ai fait, je vous le répète, avec le plus grand sérieux. 

 

Je ne suis vraiment pas un exemple à suivreNotez plutôt mesconseils pratiques, qui ne manqueront pas d’égrainer chapitres suivants. 

 

Déjà, arrêtez d’en parler, faites-le !

Ecrivez. C’est la première règle.

 

À part Victor Hugo et Ernest Hemingway, à ma connaissance, tous les écrivains écrivent assis sur leur cul. Il faut s’asseoir sur son cul et écrire.

 

Mais avant d’aller plus loin, vous devez savoir que l’écrivain français,au XXIe siècle, est une pute de luxeCe n’est pas moi qui le dit mais l’éminente Eléonore Reverzy, citée plus haut, enseignante à la Sorbonne, rattachée au Centre de Recherche des Poétiques du 19e siècle.

 

Spécialiste, entre autres des œuvres des frères Goncourt (de sacrées langues de p… pour le coup), Eléonore Reverzy a eu l’idée d’une étude comparative du statut de l’écrivain et de la prostituée dans la société française. 

 

Appelons-le Jean Delaitre (plutôt que Gonzigue Saint-Bras : le pauvre, il venait de se marier avec celle qui allait provoquer sa mort), écrivain germanopratin.

 

Son plus grand succès s’intitule : Ta deuxième vie commence quand tu comprendras qu'une armoire Ikéa t’attend quelque part… Aujourd’hui, il est plus connu que Gilles Lapouge, pourtant un de nos plus grands écrivains français vivant.

 

Mais j’y pense, avant d’aller plus loinAvez-vous jamais entendu parler de Paul BourgetRachilde et Rémy de Gourmont ? Ces auteurs avaient pourtant pignon sur rueil y un siècle à peine.

 

Ils étaient respectés, voire redoutés dans le landernau littéraire germanopratin (déjà dominé par Gallimard), même par Paul Léautaud qui, alors qu’il était apprenti écrivain, leur écrivait des lettres respectueuses (« Correspondances 1 », Ed. 10/18).

 

Comme à Paul ValéryOctave Mirbeau et André Gide… d’eux on se souvientMais qui les lis aujourd’hui ? A part les lycéens de terminale, ou quelques retraités lettrésdégoutés de ne plus rien trouver d’écrit en « bon français ». 

 

Sachez-le, lecteur désœuvré : écrire est une chimère.

C’est Moctezuma : l’homme qui lance des flèches dans le ciel.

 

Quelque-soit votre niveau, votre supposé talentvous finirez, au mieux, dans les solderies de Gibert Joseph et Gibert JeuneMême plus sur les étals des bouquinistes en bords de Seine, qui ne vendent quasiment plus que des souvenirs destinés aux touristes.

 

Panaït Istrati (encore un grand auteur oublié, qui a pourtant vendu des millions de livres) l’a très bien dit sur son lit de mort :

 

« L’art est une supercherie, à l’égal de toutes les prétendues valeurs (…) L’artiste est semblable à l’homme d’église ; il prêche le sublime mais il entasse des louis tant qu’il peut, t’abandonne dans la gueule du loup et se retire pour grignoter son magot, parfaitement défendu par ces mêmes mitrailleuses qu’il te demande, à toi, à toi seul, de détruire. Voilà ce que sont les arts et les artistes qui t’émeuvent. Des charlatans ! »

 

Bon, d’accord, vous m’objectez (si jamais vous avez entendu parler d’Istrati, adoubé par Romain-Rolland et Joseph Kessel, tout de même !), qu’il était aigri, en fin de vieusé par des années d’errance et de croyance en l’Humanité, lui qui fut le premier écrivain – avant André Gide – à faire le bilan globalement négatif de son voyage en URSS.

 

Je m’égarecroyez-vous : pas tant que ça. Vous reconnaîtrez l’écrivain véritable à son art de la digression (Enrique Vila-Matas et Gilles Lapouge maîtrisent l’exercice à merveille). Il retombe toujours sur ses pattes. 

 

Voilà où je veux en venir : après une quinzaine de livres publiés, en une quinzaine d’annéeschère lectrice qui rêve d’écrire, je peux enfin répondre à vos questions.

 

En effet, vous me demandez de plus en plus souvent des conseils pour être publié. Comme si j’avais la clé magique… Je faisais pareil, à mes débuts, bien sûr.

 

Aujourd’hui, je comprends mieux les airs blasés, voire exaspérés, d’auteurs (déjà publiés) qui, ou bien ne répondaient pas (sur le mode : pas de temps à perdre avec un merdeux) ou bien bottaient en touche, comme le fit François. S, pourtant un ami de ma mère, qui venait de connaître le succès, avec son roman moyenâgeux.

 

Je lui en ai voulu… Puis je me suis vengé, en ironisant sur un de ses livres ultérieurs, une fois devenu critique littéraireC’était une erreur. Si c’était à refaire, je ne le referais pas.

 

Ou mieux.

 

Oui je comprends mieux mon collèguemaintenant que je suis publié. Il était lui-même confronté à sa propre difficulté à écrire 

 

Tiens, tiens, continuerai-je à me venger ? 

(Lis l’Equipe, Guillaume… ça te soulage les neurones).

 

Il faut dire qu’étant venu à la littérature grâce à Jack London, qui répondait toujours, dans la mesure de ses possibilités, à ceux et celles qui lui écrivaient pour demander conseil, j’ai pris le parti de toujours répondre.

 

Mais avec franchise, je vous préviens : ce n’est « que » mon avis, après tout. Je sais très bien que je ne suis pas Shakespeare. Encore moins André Gide… Ni Panaït IstratiLéautaud et compagnie.

 

 

Ce que je veux vous expliquer, plus ou moins jeune apprenti Jedi Padawan, c’est que le fait d’être publié, voire consacré « Ecrivain », avec un grand En’a rien à voir avec la chance (« vous avez de la chance !, me dit-on souvent : tu parles d’une chance ! Je suis interdit bancaire, endetté, depuis dix ans…). 

 

C’est avant tout une question de travail, donc d’obstination. De persévérance. Comme le rappelait le fameux Romain Rolland (encore un auteur quasi oublié, en tout cas peu lu) à ce cher Panaït Istrati, qui venait de tenter de se suicider à Nice : « Travaillez ! C’est au travail que je dois mon salut. »

 

Et oui, les livres ne s’écrivent pas tout seul. 

Il faut s’asseoir sur son cul et écrire, je le répète.

 

C’est mon deuxième conseil, qui ramène à la première règle (écrire).

 

Il a l’air bête (je sais bien que vous êtes déçu) mais c’est le plus important : arrêtez de dire que vous allez écrire, que vous aimeriez écrire. Asseyez-vous sur votre cul et écrivez, tonnerre de Brest ! 

 

Les romanciers n’écrivent pas comme le rossignol chante.

Non, chère Nanaje ne m’installe pas dans un jardin, quand il fait beau, en attendant que l’inspiration me tombe dessus, comme la grâce du Saint-Esprit. Es-tu là ?

 

Si vous ne me croyez pasmoi (qui me dit fauché…), peut-êtreécouterez-vous mes illustres devanciers (qui le furent aussi… fauchés, mais bon, ils sont célèbres alors).

 

Le mieux est de se fier aux meilleurs écrivains qui sont passés par là.Méfiez-vous des ateliers d’écriture animés par des auteurs plus ou moins bons.

 

Jack London étant my man, je partage avec vous ses précieux conseils (d’autres suivront) ne flânez pas en attendant l'inspiration, précipitez-vous à sa poursuite avec un gourdin et même si vous ne l'attrapez pas, vous aurez quelque chose qui lui ressemble remarquablement bien.  

 

Imposez-vous une besogne et veillez à l'accomplir chaque jour. Vous aurez ainsi plus de mots à votre crédit à la fin de l'année.  

 

Étudiez les trucs des écrivains arrivés. Ils se sont rendus maîtres des outils sur lesquels vous vous cassez les ongles. (...) N'attendez pas que quelque bon Samaritain vous vienne en aide, fouillez vous-même. 

 

Veillez à ce que vos pores soient ouverts et votre digestion bonne. C'est, j'en suis persuadé, la règle la plus importante de toutes.  

 

Ayez un carnet de notes. Voyagez avec lui, mangez avec lui, dormez avec lui. Notez-y tout ce qui vous vient à l'esprit. Le papier bon marché est moins périssable que la matière grise et les notes au crayon à mine de plomb durent plus longtemps que la mémoire. 

 

Et travaillez. Écrivez ce mot en majuscules : TRAVAIL, TRAVAIL, tout le temps.  

 

Les trois grands principes sont : bonne santé, travail et philosophie de la vie. Je pourrais en ajouter, je dois même en ajouter un quatrième : la SINCÉRITE. Sans cette dernière, les trois précédents ne servent à rien.

 

Avec elle, vous pouvez accéder à la grandeur et siéger parmi les géants.

 

À proposlâchez-moi la grappe avec cette histoire d’inspiration !

 

Je ne cherchais pas l’inspiration lorsque je suis parti m’isoler au monastère de Saorge… Ni ne me suis « retiré », je cherchais le silence et la concentration. Loin de vous, en somme. Eh hé.    

 

Encore récemmentun ami m’a dit :

« J’ai envie d’écrire un polar, ça fait longtemps que j’y pense… ».

 

Je me suis retenu de lui dire que s’il avait vraiment eu envie d’écrireil aurait eu besoin de le faire depuis longtemps : les véritables écrivains ne peuvent pas ne pas écrire (cf. Rainer M. Rilke dans ses « Lettres à un jeune poète »). 

 

 

Ils écrivent comme ils respirent, ou presque. Nous écrivons même en dormantc’est dire… Le cerveau continue de travailler, créer, la nuit pendant le sommeil. 

 

J’ai commencé à écrire… en écrivant mes premiers textes à l’école. J’ai coutume de dire que je ne suis jamais qu’un ancien « bon en rédaction ».

 

Malgré les nombreuses fautes d’ortho-grave (l’orthographe, science des ânes…). Je corrige, d’ailleurs. J’ai commencé à écrire en lisant des livres. 

 

Pour moi ce fut les romans d’aventures de Jack LondonPour d’autres ce fut Le Club des Cinq ou La comtesse de Ségur.

 

L’essentiel étant de lire et d’y aller crescendoDe finir par lire les meilleurs. Bien avant d’oser se piquer d’écrire. Car il faut une bonne dose d’inconscience, ou de confiance en soi pour s’y mettre « vraiment ».

 

Je ne vous parle pas d’aligner des lignes et des pages de fadaise, ça, tout le monde peut le faire, et encore, faut s’asseoir sur son cul, alors… 

 

Je pense à l’auteur qui impose son style. Sa voix.

 

Après TolstoïDostoïevskiProustHemingwayFaulknerJoyceLondon… accrochez-vous ! 

 

J’ai commencé à rédiger mes premières nouvelles (très mauvaisesvers 20 ans… J’en ai aujourd’hui 53. Plus de trente ans de travail !

 

Je mange, je pisse, je bois, je vis, je chie écrivain. Si vous saviez par où je suis passé pour parvenir à être publié, vous abandonneriez tout de suite. 

 

C’est un peu comme si je vous disais qu’il faut parcourir 1000 km, à pied, pour aller chercher le pain. Et encore, le pain, vous n’êtes même pas sûr de le toucher.

 

C’est le cas de le dire.

Un bon écrivain est un écrivain fauché.

 

Je peux en témoigner. Trente ans que j’écris. Trente ans que je suis fauché. Le succès est, en général, un malentendu ou signe de médiocrité. Ce n’est pas moi qui le dit, c’est Julien Gracq. Et Alessandro Barrico ne dit pas le contraire (« Les barbares : essai sur la mutation », again).

 

Evidemment, cette affirmation, si elle contient une part de vérité, à ses exceptionsHemingway a vendu beaucoup de livres et c’est un grand écrivain

 

Houellebecq écoule beaucoup de livres aujourd’hui et c’est un auteur intéressant de notre époque.

 

Comme Virginie Despentes, qui n’est pas la Balzac du XXIe siècle, on se calme !

 

Ni une écrivaine rebelle hors-système (en étant membre de l’éminent jury du Prix Goncourt, je ne vois pas comment !?) mais qui a au moins le mérite de ne pas seulement se servir de son nombril comme d’un encrier.

 

Son style parlé colle bien à l’époque : elle est féministeprogressistes’inquiète pour les laissés pour compteça me va. Je ne prends pas mon pied en la lisant mais bon… C’est vraiment pas la pire.

 

À propos, à ce stade du livre, vous pouvez commencer à penser que puisqu’elle et moi avons réussi (à publier), c’est que ça ne doit pas être si compliqué que çaMême ma propre mère, et mon ex, l’ont pensé, je crois.

 

Résultat : elles s’y sont essayées… et ont laissé tomber, dès les premier refus. Ça les vexe quand je leur rappelle : question d’ego.

 

Deuxième règle, après s’asseoir sur son cul (je le répète : puisque le métier d’écrivain est un métier d’assis-tés) : s’asseoir sur son orgueil.

 

Il ne faut pas avoir peur d’être refusé, recalé, d’échouer.

 

Je viens de le (re)vivre, avec mon roman noir mongol déjantérefusé par une bonne demi-douzaine de maisons d’éditionsplus ou moins importantes, pour des raisons aussi différentes que variées (voir plus loin, une fois encore et encore… j’adooore voir plus loin).

 

Quand vous savez que le grand Jack London a lui-même a reçu plus de 250 lettres de refus d’éditeurs avant d’être publié pour la première fois (recueil du Grand Nord : « Le fils du loup »), vous avez compris une partie du problème. Et que John Kennedy Toole s’est suicidé avant que La Conjuration des Imbéciles soit (enfinpublié -grâce à sa mère -, et n’obtienne le prix Pulitzerà titre posthume, en 1981.

 

Vous commencez à flipper votre race, hein !?

 

D’ailleurs, puisque je viens d’écrire le mot qui tue (« imbécile »),sachezlecteur pétochard, que les éditeurs sont en général des écrivains ratés qu’un rien fait peur (j’y reviens), issus de la bourgeoisie pseudo lettrée et / ou policée, étriquée, coincée, donc incapables de reconnaître un véritable écrivain d’un faiseur de livres.

 

Bref, des marchands de tapis, dont l’imbécillité se cache derrière le verni de l’hypocrisieIls n’ont même plus de bonnes manières…

 

Ce sont des barbares (remember l’essai de Barrico, dont je ne cesserai de vous recommander la lectureque la littérature intéresse de moins en moinsIls n’ont plus le temps de lire, trop occupés qu’ils sont à compter… Le nez dans les chiffres de vente.

 

(Calme-toi Guillaume, c’est trop tôt, et ça ne va pas arranger ton cas).

 

À ce stade du récit, je précise que j’ai rencontré de bons éditeurs, et espère bien en rencontrer encoresinon je ne continuerais pas à écrire et espérer la publication de mes livresIl y a pléthore d’éditeurs…

 

Si j’en ai si souvent changé (très mal vu çace n’est pas par choix mais dû aux circonstances. J’y reviendrai plus loin aussi.

 

Chaque livre (digne de ce nompeut et doit trouver son éditeur. 

 

C’est un rapport de force et/ou de séduction.

 

Si vos livres se vendentquelque-soit leur intérêt, vous êtes le roi du pétrolePar contre, vous avez beau être un génie (incompris, forcément), on vous traitera comme une merde si vos livres ne dépassent pas les 100 exemplaires vendus.

 

Oui, les auteurs de best-sellers sont des vendus : ils ont vendu leur âme au diable pour être lu par le plus grand nombredonc être riche et aimés ; croient-ils…

 

Oui, c’est pour ça que je change si souvent d’éditeurmême si ça sous-entend instablecompliqué« pénible », comme me l’a dit récemment une grande patronne d’une grande maison d’édition.

 

Je cherche toujours le bon éditeur à la hauteur de mon immense talent (je mesure 1, 95 m, je vous le rappelle).

 

J’ai mauvaise réputation, paraît-ilCe qui veut dire que j’en ai une… de réputation. C’est déjà pas mal. Je n’ai pourtant mordu l’oreille d’aucun éditeur (cf. Mike Tyson).

 

Qu’auraient-ils dit d’Arthur Cravan, qui tirait des coups de revolver du plafond ? Ou plus récemment de Jack Thieuloy, alias le « Kerouac français », connu pour avoir aspergé Michel Tournier de ketchup et, plus gravemenacé d’un révolver (décidément !le patron de Grasset, à l’époque, Jean-Claude Fasquelle, et déposé des engins incendiaires sur les paillassons de Françoise Mallet-JorisGeorges Charensol et Matthieu Galey

 

Je suis juste franc et je réclame de l’argent pour vivre de ma plume (l’auteur est celui qui touche le moins d’argent sur un livre, vous trouvez ça logique ? Soit 10 % en moyenne : il est le cocu de l’histoire).

 

C’est très mal vu, ça, par les marchands-méchants barbares, de réclamer son dû et dire leurs quatre vérités à ces planqués incapables d’écrire trois pages qui se tiennent, et qui vous expliquent comment écrire, et ce qui va marcher (le marché, il n’y a que ça qui les intéresse), alors que c’est bien la seule chose que personne ne sait !   

 

(Tout doux, Guillaume… Manger un Pépito).     

 

Face à la déception inscrite sur votre visage, chère lectrice débonnaire (se foutrait-il de ma g… pensez-vous ?), je me calme, et allège le propos. Bref, il faut s’asseoir et écrire. Tu l’auras compris.

 

La plupart des gens rêvent d’avoir écrit un roman. 

Pas d’écrire… sinon ils écriraient. CQFD, comme on écrivait dans l’temps longtemps. Et écrire, c’est s’arrêter de vivreen un sens.

 

Et lâchez-moi avec le discours des pseudos poètes qui ne vivent qu’en écrivant : foutaises ! « Écrire, c’est abdiquer », disait Cendrarsqui s’y connaissait non seulement en vie mais en poésie. 

 

Lui le bourlingueurdévoreur de grands espacesécrivait face à un murSurtout pas devant une fenêtre grande ouverte sur le monde.

 

Le monde c’est dans sa tête qu’il le récréait.

 

Comprenne qui pourra…

 

Je précise tout de suite que je ne suis ni amerni jaloux (à ce propos, Juan Asensio, si tu lis ça, mets donc ton talent, ton énergie et ton savoir au service d’une œuvre au lieu de taper sur des cloportesde qui que ce soit (les « zauteurs à succès).

 

Juste agacé… je me prends juste pour un super héros, un super écrivain ! Super Guillaume… Muummm Chérel, le Super Ecrivain !

 

Je suis fier de mon parcours (après tout, je ne suis qu’un « ancien bon en rédaction »), de mes livres et de mon parcours. Mais je sais qu’ils auraient pu être meilleurje connais mes limitesJe sais bien que je ne suis pas Shakespeare. J’ai fait ce que j’ai pu. 

 

J’adore quand on me dit, assis dans un fauteuil, auréolé d’un quelconque titre de directeur de collection : « tu ne travailles pas assez ! »

 

S’ils savaient… Le temps passé à écrire, les manuscrits dans le tiroir, les milliers de pages, les millions de signes écrits ; sans compter les monceaux d’articles en trente ans de métier de journaliste.

 

Tout ça en étant père, frère, fils, ami, amant, en vivant la vraie vie, quoi. S’ils savaient… Ils fermeraient leur clapet. Eux qui n’ont rien écrit ni publié sous leur nom, pour la plupart. 

 

Il n’y a que les conseils d’auteurs majeurs comme LondonHemingwayRilkeKingBradburyChandler que j’écoute avec humilitéLisez leurs conseils pour écrire.  Eux savent de quoi ils parlent. A suivre, ci-après…

 

De nature optimiste, je vois toujours le verre à moitié plein et pense toujours que ça va s’arranger. 

 

Ce que je vais écrire ici, sur le thème de l’écriture (plus que de la littérature), et plus précisément de l’édition française - donc du bizness des marchands du livre - , n’est « que » mon opinion, mon ressenti, mon témoignage, mon vécu, Lulu !

 

J’aime toujours autant la littérature (lire des auteur(e)s meilleur(e)s que moi, ce qui fait un paquet de livres !et suis toujours fasciné lorsqu’un de mes livres est publié, avec mon nom écrit sur la couverture.

 

Je ne suis pas blaséNotamment parce que ce n’était pas gagné d’avanceLoin de làJe ne suis, après tout, qu’un ancien bon en rédaction, comme je dis toujours (je commence à m’auto-citer et à radoter, je vous préviens), obsédé par l’idée de parvenir à être publier.

 

Qui faisait, et fait encore, de nombreuses fautes d’ortho-graves.

 

La science des ânes, comme chacun sait.

 

Les livres m’ont fait rêver.

Les écrivains m’ont fait rêver.

J’ai rêvé d’être écrivain.

 

Mais la réalité du bizness m’a remis les pieds sur terre.

 

Voici comment moi j’ai réussi à réaliser mon rêve.

Devenu hyper-réalité : devenir écrivain. Poil aux… 

 

Guillaume Chérel

Relecture : Marc Gagnon

 


Ah ! Pardon.

 

Je viens de recevoir deux messages d’amis lecteurs/ auteurs…

On ne devrait être lu que par des amis talentueux : 

 

« Cher Big G, l’image que je retiens de ces quelques pages, c’est toi au milieu d’une banque germanopratine un flingue à la main, tirant au plafond et gueulant aux lecteurs et éditeurs « Personne ne bouge ! ».


Ton chapitre1/prologue est une balle. J’imagine difficilement un éditeur partant pour mais si tel devait être le cas, je lui fais parvenir un contrat de mariage dans la foulée. Parce qu’on va pas se le cacher, tu vises une à une leurs dents avec ton clavier comme un Glock automatique. Moi, j’aime ta prise d’otage jusqu’ici.


Ton chapitre 2 est très bien construit et étayé, rien à signaler, c’est maitrisé, fluide, ça roule. Le directeur de la banque est entrain de t’emmener le sac rempli de fric et tu regardes ta montre, parfaitement dans le timing.


Ton chapitre 3, celui que tu dois être en train de mettre sur pieds j’imagine. L’amorce mériterait d’être un peu plus clarifiée à mon sens (un rappel que tes envoies concernent bien le Loup par exemple). Et enfin (mais sans doute parce qu’il s’agit d’un WIP), disséminer peut-être un peu plus les conseils des ainés (London, Buk, Papa Hem…) au lieu de les entasser afin que ce soit davantage digeste je dirais.


En définitive, ta prise d’otages commencent plutôt bien mais tu t’avances vers ton plus grand défi, comment réussir à sortir de la banque avec le fric ou, autrement dit, comment couillonner l’éditeur (le directeur de la banque) et se faire applaudir par les lecteurs en repartant avec le magot sous le bras.


PS : Quand je pense que la nouvelle garde (ce Doc Steven) se pointe à Saumur sans même liquider quelques bouteilles alors que j’y ai échangé sur le quai de la gare notre cadeau auteur de l’époque (un flacon gigantesque de parfum Chanel) contre une piquette à 4 euros la bouteille avec sous mon bras la petite Delphine, je me dis que la branlette digitalisée de la nouvelle école paraît bien triste. » - Thibaut. B -


Et ça : 

 

« Déjà, merci Guillaume. C'est un putain de plaisir et une fleur immense que tu me fais en m'offrant tes récits en construction.


Pour celui-là, je ne te cache pas que je suis sous le charme. Me suis laissé embarquer et me suis enfilé l'ensemble d'une traite. Ce qui n'est pas rien pour moi.

Cela veut dire que rien ne m'a fait chier, que rien ne m'a gêné au point de sortir de l'histoire. Je Kiffe quand tu écris comme ça, ça affirme la sincérité. Ça va vite, ça bouscule, ça entraîne. C'est une vraie suite au précédent " un bon écrivain..."

Alors oui, comme ton pote Thibaut, j'ai eu peur de décrocher au début du troisième chapitre, j'ai eu une impression de trop de redites, que ça pouvait tourner en rond cette histoire, que tout était déjà dit, et puis non c'est reparti, tout va bien, c'est bon.

Continue, à fond. Use toi le cul sur ta chaise, fais-toi des bosses au dos, ça vaut le coup. Rock On ! » - Eric. L. -

 

Rock on alors… 

Olé !

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