BIOGRAPHIE : NEW-YORK MEMORIES

CharlElie Couture


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Le rêve new-yorkais de CharlElie


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© Cherche-Midi éditeur
Charlélie Couture
© sous réserve de droits




Introduction


On connait surtout CharlElie Couture en tant qu’auteur-chanteur-compositeur, mais c’est un artiste pluridisciplinaire, tour à tour peintre et poète. Avec New York Memories, c’est l’écrivain qui se penche sur la vie et l’œuvre du plasticien. Ça commence en 1981, à l’époque où la mythique salle de rock du CBGB’s et le Chelsea Hotel étaient à leur apogée. Le jeune CharlElie se fait asticoter par un fan de country. 


Il s’en sort bien. Il reste cool. Parce qu’il aime New York city, et plus encore Manhattan, encore sale et mal famée la nuit, que ce soit dans le métro infesté de rats, ou vers la Bowery St. Le Thomkins Square est squattée par les homeless, East Village a encore le gout de la Bohème.

 

Vingt ans après, il s’installe, avec sa famille (femme et enfants) pour y vivre sa « seconde ? » vie d’artiste-peintre : 

 

« Je n'ai jamais ressenti une émotion aussi forte ailleurs. Manhattan est une dope. Depuis la première minute, quand j'ai atterri à JFK en 1981. Coup de foudre sur la skyline. New York n'est pas une ville tendre, c'est une ville de béton et de brique, de glace et d'acier, une ville dure, une ville d'efficacité et d'utilité pour survivre, une ville qui ne tient pas compte des petites misères et qui reste inflexible. Et pourtant, New York trouve un équilibre grâce à sa beauté moderne. »

 

Par petites touches, CharlElie raconte son quotidien dans la  Big Apple. Ses habitants l'inspirent, même si ses filles râlent au début, car les meubles tardent à arriver et il leur faut enfiler un uniforme au lycée français… lui commence par se faire piquer son vélo. 

 

Il est en quête d’un atelier, pour créer. Rien n’est facile dans cette ville devenue celle des businessmen, plus que celle des artistes (tout est  cher, tout s’achète et se vend). Mais il s’adapte. On fait de belles rencontres à New York, comme le couple d’artistes français Anne Deleporte et Stephen Dean, mais aussi les anonymes qui lui racontent leur vie, plutôt que lui acheter ses œuvres. 

 

Il assiste quasiment à un assassinat, récupère ses affaires sur le palier, ne se sent pas toujours dans son élément, lors de soirées « prout-prout ». Et finit par ouvrir sa propre galerie.

 

Mais lui, ce qu’il aime, c’est les odeurs de la ville : 

 

« (…) ce mélange de hot-dog, de kebab, de viande grillée, de pisse et de parfum, les exhalaisons des gaz chauds et le caoutchouc fondu, les durits, les courroies qui patinent sur l’axe du ventilo, les carbones forts et sucrés, et puis les vents brûlants sous les camions (…). ».

 

New York, c’est aussi les éléments. L’été, il fait très chaud, l’hiver c’est le blizzard, et quand il pleut, ce sont des trombes d’eau. Et puis il y a les hommes, les femmes, les rencontres, le rythme de vie, le bruit de la ville, la peur, parfois (en traversant Central Park la nuit) et les faits divers. 

 

CharlElie raconte tout, ou presque, car il sélectionne, organise ses ellipses. Il s’appesantit sur un incident qui a l’air anodin (une convocation administrative), une souris dans son atelier, puis il effleure, en quelques mots, un concept, qui dit tout en aussi peu de mots qu’un haïku, façon Kerouac, cette fois : 

 

« Je vis dans un autre luxe. Celui de ma liberté. » 

 

Impossible de résumer New York Memories. Ce journal de bord rappelle Motel Chronicle, de Sam Shepard, également pluri-artiste, puisqu’il fut non seulement acteur mais écrivain, dramaturge, réalisateur, metteur en scène, scénariste… et musicien. 

 

CharlElie Couture peint et dépeint cette ville unique au monde, qu’on aime ou déteste, sans demi-mesure. Sa musique change à chaque scénette. Son texte respire et change de rythme et de couleur, selon l’humeur du moment. 

 

Après l’émerveillement de la découverte, vient le moment de rentrer, sans regrets. Ce n’est sans doute pas un hasard si le désenchantement coïncide avec l’élection de Donald Trump, en 2015. Le jour où on lui vole à nouveau son vélo, c’en est trop. Les files sont grandes. Sa femme l’a soutenu jusqu’au bout. CharlElie a réalisé son rêve newyorkais. Il est rentré dans un avion avec des ailes plus longues et fortes encore. 

 

Guillaume Chérel

 

 

New York Memories, de CharlElie Couture,

333 p, 18 €, Cherche Midi éditeur.


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