Pierre Pelot
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Pelot le mangeur de vent

Introduction
Après « Debout dans le tonnerre », roman historique qui se déroulait en « Vieille France », sur le continent Américain, en 1778, Pierre Pelot, alias « Grosdemange (quel nom prédestiné !) publie « Se souvenir des orages ». Autant dire que la météo, dans les Vosges, ça a son importance (un jour le gnome Angelo Rinaldi a osé traité JMG Le Clézio de « météorologue »). Celui-ci, de roman, se passe dans sa région natale, où la nature semble encore dominer, comme au Canada, ou dans le Jura. Il neige, il vente, on s’abrite pour ne pas mourir de froid. Les arbres n’y brûlent pas encore. Mais l’ogre de papier les mange… Bref, un homme, parti de Nancy en train, s’arrête à Remiremont, où un taxi bavard l’attend. L’homme s’appelle Donovan Donelly.
Comme dans un western, le taxi curieux se demande ce qu’il vient faire là ? Pourquoi descend-t-il à l’Hôtel des Rouges, où il risque de se trouver bloqué à cause d’une mystérieuse pandémie qui menace ? On apprend qu’il était dessinateur humoriste, chroniqueur, pour un journal du Grand Est, qui l’a mis à la pré-retraite. C’est l’occasion pour « l’homme aux 200 livres » de redescendre (pourquoi dit-on « remonter » ?) dans le passé. L’époque où le jeune Donelly a rencontré celle qui deviendra sa femme, lors d’une fête estudiantine des Beaux-Arts. Au milieu des années 70, ils ont fait un enfant, mort trente ans plus tard. Nous sommes début 2020, le confinement est instauré. Des chevaux sont retrouvés mutilés... La Grande Faucheuse rôde.
Dès les premières pages, sur le quai, et dans le train (où une jolie jeune-femme traite quasiment notre vrai-faux héros de « vieux »), il y a plus de littérature que dans toute l’œuvre de Christine « Légo » : « Des embâcles en fatras au passage de la drave émargeaient des pitounes branlées ». Qui écrit ce genre de phrases de nos jours ? Pierre Pelot, qu’il faut lire comme on picore des Smarties. Ça pétille de couleur, ça brille, ça craque puis ça fond sous la langue. Pelot écrit délicatement, par fines touches, à la manière d’un artiste-peintre, ou d’un pianiste de jazz. Puis il se transforme en Thor, le Dieu du tonnerre. Boum ! Boum ! Badaboum ! Il envoie du lourd. Ses livres respirent, changent d’humeur, au fil des chapitres, comme au cours des douze mois de saison. Ses dialogues sont plein de non-dits, comme il se doit (méthode Hemingway : la théorie de l’iceberg). Il est passé maître en description des lieux et des caractères des personnages. Pierre Pelot a fait de la BD et continue à créer des toiles. Ça se voit.
« Se souvenir encore des orages », de Pierre Pelot
320 p, 21 €, Les Presses de la Cité (Terres de France).
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