ROMAN : PUTE FINALE

Mayeul Tur


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#Société #Pamphlet #Radicalisme #OLNI #Wokisme #MeToo #LGBT+ #Islamisme 


Extension du domaine de la turlutte anti-woke


Pute Finale #Société #Radicalisme #OLNI #Wokisme #MeToo #LGBT+ #Islamisme Mayeul Tur



Introduction


« Pute finale », d’un certain Mayeul Tur (ça sent le pseudo à plein nez) est à prendre avec des pincettes, ou carrément à bras le corps, comme nous y invite le titre, avec brutalité, pour ne pas dire vulgarité. On ne sait pas trop qui est l’auteur (la magazine « Causeur », dont la très réactionnaire Elisabeth Lévy est la fondatrice, a publié une photo de lui : chauve, foulard, bras croisés, il ne sourit pas, a l’air en colère). L’éditeur (québécois) nous vend cet OLNI (Objet Littéreur Non identifié, mais quasi identitaire, car c’est un bon français, môssieur) comme un roman transgressif qui « anticipe un monde apocalyptique où le « woke » est poussé à sa dernière extrémité ». 


Rappelons que c’est un mouvement qui veut rendre justice aux « minorités » sous domination (masculine, hétérosexuelle, à majorité blanche, patriarcale, colonialiste, voire impérialiste) se veut progressiste, à la base… De base, comme dirait les « djeunes ».

 

Or donc, il est question de guerre des sexes, du genre, mais aussi de race et d’islamisme (il a dû lire « Soumission » de Houellebecq le pétochard). Je vous disais que ça sentait le souffre. La souffrance du vieux mâle blanc dépassé par les évènements surtout… Qui se sent menacé dans sa virilité, semble-t-il. Il s’agit d’un homme (hétéro, il va sans dire), intello mais pas bobo, bien que parisien (pas un plouc, attention !), qui a des lettres mais un cerveau ombragé. Pour la petite histoire (car l’intrigue est mince), ce sexxxagénaire dégénéré, qui vit chichement dans une un studio minuscule (on le sent aigri, déprimé, limite suicidaire), se trouve confronté aux fameux excès du radicalisme woke, post #MeeToo, dans de beaux appartements haussmanniens, attention, pas à Montreuil, dans le 93.

 

Les premières pages, et même les premiers chapitres de ce court roman (160 pages, micro pénis ?) sont brillant.e.s (juste pour l’embêter, l’anti-inclusif primaire). L’auteur a du talent, on entend sa voix. Il y a une musicalité. Sa manière d’employer le langage parler est savamment utilisé (j’ai cru qu’il était québécois) : « A c’qu’y parait une cause ça passe par trois étapes : d’abord on en rigole, après on la combat et à la fin c’est automatique qu’elle gagne », feint-t-il de dire paraphraser Gandhi. Il y a des trouvailles. C’est assez jouissif. Les dialogues sont bien menés. Ça nous rappelle tous des conversations aux frontières de l’absurde, sur le genre dérangé… Le rythme est là. C’est la marque des meilleurs écrivains, mais on se demande où il veut en venir. C’est souvent drôle. En gros, si ma tante en avait, on l’appellerait « mon oncle », comme on dit au Café du Commerce. Sauf que « Tu-Tur », lui il a beaucoup lu (mais peu voyagé, sans doute). Il n’a que ça à faire, manifestement, que de déblatérer sur les faux problèmes de la société (la réforme des retraites, la misère sociale, l’injustice, le climat, l’écologie, l’avenir de la planète, il s’en tape, le Cioran de salon, après lui le déluge, ce qui l’intéresse, c’est sa bite, son cerveau, quoi, son steak frites et bobonne à la maison, en cuisine et au lit, pour le sexe, à défaut d’amour et de plaisir). Le problème, c’est qu’il s’essouffle vite, au bout de 100 pages, à peine, ça bande déjà mou. Bla-bla-bla, clope au bec, il soliloque. S’écoute parler, comme tonton Gérard en fin de banquet.

 

Certes, le radicalisme, en général, poussé à son paroxysme oscille entre ridicule, absurde et grotesque, avant d’effrayer, lorsque ça va trop loin, comme aux Etats-Unis. Oui, ça va déjà trop loin là-bas (réécriture des œuvres, condamnation pour appropriation culturelle, etc…). Mieux vaut prévenir que guérir, mon bon môssieur. Le problème, c’est qu’à force de hurler avec les loups alpha, notre bonhomme blanc hétérosexuel finit par passer lui-même pour un réac radical limite fascisant. Bouffi de prétention. Arrogant. Méprisant. Genre Macron, c’est dire.

 

Tous les imitateurs de L.F Céline (Edern-Hallier, Nabe, Moix, Houellebecq, Soral, Renaud Camus, ou l’éphémère Pierre Mérot, imitateur d’imitateur) tombent dans le piège. Ces auteurs sont intelligents mais frustrés à la base, dirait-on (une longue séance de psychanalyse serait plus efficace qu’une pseudo thérapie écrite). Quel gâchis ! Ils ont le talent, le style, mais pas de fond. Ils n’ont pas vécu plus loin que leur sphère rassurante des années 70-80 (la clope autorisée partout, pas de ceinture de sécurité et une bonne fessée, ça n’a jamais fait de mal à personne, surtout si c’est Betty Page qui tient le fouet, les belles années de « Lui », Lauzier, Marc Dorcel, SAS, Just Jaeckin, que semble regretter aussi Frédéric Belvédère cf : « Un bon écrivain est un écrivain mort », de ma pomme). 

 

C’est vrai quoi, elles nous font chier, ces féministes ! Et ce mouvement LGBTQ+++++ de mes c…Tout était pour le moins mal dans le moins pire des mondes, avant… Avant « Mi toutou », ces chiennes ! Manquerait plus qu’elles réclament le droit à l’avortement. Ils se condamnent eux-mêmes à demeurer (ces demeurés) des ersatz du grand Louis-Ferdinand. On les aura vite oubliés, comme Rebatet, Brasillach et Drieu-la- Rochelle. Parce qu’ils n’ont pas assez travaillé. Par paresse. Ou manque de discernement. De finesse d’esprit. D’intelligence, quoi. Trop orgueilleux pour faire leur autocritique, ils n’ont pas compris qu’il fallait s’éloigner de son nombril, prendre du recul, pour créer une œuvre qui a du sens. Il ne suffit pas de savoir bien écrire (une dissertation). Encore faut-il avoir du souffle pour créer un roman, que dis-je ? Une œuvre ! Ils écrivent sur eux, comme les petits vieux font sous eux. Tout en léchant les moules rances de working-girls qui ont du blé, mais pas de conversation. Comme les gigolpinces, perclus de contractions. Des anars de droite, on appelle ça stupidement. Des rebelles de salon, comme feu Philippe Sollers, un jour Mao, finalement moisi du cerveau.

 

Il y a effectivement des passages grinçants, obsessionnel, agressifs, excessifs mais on est loin de « l’apocalypse psycho-sociale à son paroxysme » annoncée. Mayeul tête-te-Tur joue les durs à cuire, les rebelles à qui on ne la fait pas, mais son personnage ne pense qu’à baiser des bourgeoises, mères et filles, qui ont du blé. Ça n’éjacule pas très loin. Un long article pamphlétaire dans « Causeur » aurait suffit amplement. Pascal Praud pourrait l’inviter (si ce n’est déjà fait) sur le plateau de sur C-News et basta. « Valeurs actuelles » a dû apprécier. C’est surtout ça qui est inquiétant. Si la bande à Bolloré, Zemmour, Le Pen (Maréchal nous voilà !), prend le pouvoir, comme annoncé, on aura droit à ça au quotidien. Effectivement, au début on verra le voisin Maurice se faire molester, pour avoir voulu changer de sexe, puis Mauricette viendra me chercher pour avoir écrit cet article marxisant, tendance « Pif Gadget ». Ce n’est pas une caricature, ils sont déjà à la télé, tous les soirs depuis vingt ans. « Pute finale », c’est surtout un talent gâché. La bile d’un agri. Tout ça pour ça ? Je ne suis pas client.

 

Guillaume Chérel

 

« Pute finale », de Mayeul Tur, Les Editions Sans Pitié (ESP), 

160 p, 9, 90 €.





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Commentaires: 1
  • #1

    boux (lundi, 11 décembre 2023 21:38)

    1 commentaire pour le wokisme le plus total.