MÉMOIRES : PROFESSION FRIPOUILLE

George Sanders


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L'homme que vous adoriez haïr à l'écran


Profession fripouille  mémoires #Acteur #Original  #Cinéma #Rôles #Crapules #Écrivain #Érudit #ChanteurOpéra #Aventurier #Moraliste #HumourCaustique Geogre Sanders



Introduction


C’est le genre d’acteur que l’on reconnait tout de suite, quand de vieux films passent à l’écran (il a joué dans plus d’une centaine de films), mais dont on ne connait pas le nom. George Sanders jouait essentiellement des rôles de « méchants », mais avec classe, grâce à sa silhouette d’homme bien élevé, à la diction Britannique sans faille, légèrement snob, limite condescendant. Sans scrupules et cynique. Il jouissait naturellement d’une désinvolture de « canaille aristocratique », genre pour lequel il montrait de redoutables dispositions. Et pour cause… 


Nous apprenons dans ses mémoires, longtemps épuisées, qu’il est né à Saint-Pétersbourg (en 1906, avant la révolution bolchévik, de parents anglais) et s’est suicidé en Catalogne en 1972. Entre temps, il a pleinement vécu ses deux vies. L’une, à l’écran, campant d’élégantes crapules, qui mettent un point d’honneur à se salir les mains sans tacher la chemise. L’autre dans la vraie (existence), où nous découvrons un écrivain de talent, sensible, caustique et passionné. Un original, féru d’astrologie, érudit, lettré, bon chanteur d’opéra, parcourant l’Amérique du Sud, tel un aventurier. Mais aussi un moraliste, dont l’humour caustique fait mouche à chaque page.

 


Affiches films George Sanders Des filles disparaissent, Le Village des damnés, The Lodger

« Les acteurs sont un bizarre mélange de réalité et d'imaginaire, écrit-il. Ce sont des ensorceleurs victimes de leurs propres sorts. Parfois, cette curieuse sorcellerie produit une seconde personnalité, une sorte d'apprenti sorcier, ou de marionnette, qui vit une vie distincte et presque incontrôlée, tandis que notre actrice ou acteur se retrouve à sa grande stupéfaction surnommé « l'homme que vous adorerez haïr », « la petite chérie de l'univers », ou « le type le plus radin du monde » ». Les voilà donc réédités, ces fameuses mémoires, dans une nouvelle traduction (de l’écrivain Romain Slocombe, gage de qualité), qui en révèle toute la saveur. Avec une préface d’Eric Neuhoff, le plus britannique de nos auteurs post-hussard, grand amateur de cinéma d’antan, en noir et blanc. 


Affiches films George Sanders L'Aveu, Témoin de ce meurtre, The Saint in Palm Springs

Dans la même excellente collection, chez Segers, celles de David Niven (1910-1983), valent également leur pesant d’Oscar (du meilleur acteur, qu’il obtint en 1959, pour son rôle dans Tables séparées). Lui aussi maniait l’humour corrosif avec doigté, et lui aussi était souvent cantonné au rôle de british (il fut lieutenant-colonel dans l’armée britannique) bien élevé, mais il interpréta, lui, des rôles comiques (Le CerveauLa Panthère rose…), au contraire de Georges Sanders. Lequel joua dans plus de cent films, dont Voyage en Italie de Roberto Rossellini et All About Eve de Joseph L. Mankiewicz, pour lequel il reçut l’Oscar du meilleur acteur dans un « second rôle » (Eve, de Joseph L. Mankiewicz).

 

Guillaume Chérel

 

 

Profession fripouille (Mémoires), George Sanders dans une nouvelle traduction de Romain Slocombe, préface d’Eric Neuhoff, 224 p, 20 €, Séguier. Et David Niven, même collection.






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George Sanders. Profession fripouille, m
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