RÉCIT : LES TRIBULATIONS D'UN FRANÇAIS EN FRANCE

Philibert Humm


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Humeurs vagabondes


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Introduction


« Il n’y a pas de cimetière ici, monsieur. Les morts vont à côté, à Villefranche », dit une dame à sa fenêtre (dans nos villages, il y a toujours une dame à sa fenêtre). Et là-dessus elle ajoute : « Par ici, on ne meurt pas, on s’en va tout au plus. ». Cette phrase géniale, le journaliste de Paris Match, et du Figaro, Philibert Humm, l’a recueillie en faisant un reportage en France, peu après le premier confinement. 


Car, pour lui, comme pour Antoine Blondin, ou Jacques Tati, en leur temps, l'aventure est au coin de la rue. Sans pour autant rester dans sa chambre, façon Albert Proust, ni bourlinguer entre légende et réalité, à l’instar de Blaise Cendrars, ce nouveau Rouletabille n'avait pas l'intention d'aller plus loin qu’aux frontières de l’hexagone. C’était même le sujet (l’angle, on dit dans le métier) de son article. 

 

Mais quelle ne fut pas sa surprise de découvrir que Montargis était surnommée la « Venise du Gâtinais », et Coutances, connue comme la « Tolède du Cotentin ». Ce n’est pas fini. Il connaissait déjà le quartier de Toulon appelé « Chicago », et la Russie de Nice, mais que Rustrel soit le « Colorado du Luberon » et Queuille… « l’Amazonie auvergnate » ! Il fallait aller voir ça de plus près. 

 

Il en a tiré un court opus, intitulé « Les tribulations d’un français en France », qui n’aurait pas déplu à Simon Leys, l’écrivain essayiste, et sinologue, qui n’avait pas, non plus, la plume dans sa poche.

 

« Les voyages forment la jeunesse mais ils déforment les chapeaux », disait Alphonse Allais (vrai-faux adage utilisé en guise d’exergue délicieusement surannée), dont Philippe Humm partage l’humour pince sans rire. Ça fait longtemps que les hommes ne portent plus le galurin (ils ne fument plus la pipe non plus, vous remarquerez) mais l’art de vivre, et d’écrire, à la française, existe toujours. En voici une nouvelle preuve. 

 

Chaque court récit est un régal d’humour (répétons-le) et d’amour pour notre beau pays (faut dire ce qui est). Et, peu à peu, il se souvient que plus jeune, à l’âge de 24 ans, l’appel de la route l’avait enivré, au point de s’être pris pour Jack Kerouac. Il avait levé le pouce, en compagnie d’une amie (Hélène). Rien à voir avec le « bla-bla-bla-car », digitalisé : il a fait du stop, du vrai. Cet exercice, encore une fois rétro, où l’on est choisi par l’automobiliste, et non le contraire. 

 

Muni d'une pancarte où ils avaient écrit : « N'importe où », ils réinventèrent l'art de se laisse porter, au gré des voitures, des rencontres, et des conversations. Sans (tête à) queue ni tête…

 

Philibert Humm, qui a déjà coécrit, avec Pierre Adrian, « Le Tour de France de deux enfants d'aujourd'hui » (Les Équateurs, 2018), nous offre des portraits tendres et poétiques de la France et de ses habitants. Vous savez ceux qu’on ne voit plus sur les chaînes d’information continues. Il est bon de rappeler qu’il y a toujours des trains qui arrivent à l’heure. C’est reposant. Tout en étant simple et banalement exceptionnel. Car authentique et vrai. 

 

Merci, cher confère, pour cette parenthèse de fraicheur et de liberté, qui devrait donner des idées pour les prochaines vacances d’été. Oui, on peut faire le tour du monde sans quitter la France. Ce doux flâneur vient de nous le prouver une fois encore.

 

Guillaume Cherel

 

Les tribulations d’un français en France, 

de Philibert Humm, 145 p, 15, 90 €, Editions du Rocher.






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