ROMAN : LA CONTRÉE FINALE

James Crumley


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#Thriller #Noir #Illustrations #ÉtatsUnis #Roadtrip #Détective #Espion #Drogue #Alcool #Humour 


La dernière danse de l'ours James Crumley


La Contrée Finale #Thriller #Noir #Illustrations #ÉtatsUnis #Roadtrip #Détective #Espion #Drogue #Alcool #Humour James Crumley



Introduction


Titré The Final Country, à sa sortie en 2001, « La Contrée finale » est la dernière aventure de « Milo » (Milodeogovitch) et le baroud d’honneur de James Crumley, décédé en 2008. Les éditions Gallmeister ont eu l’heureuse idée de le rééditer, plus de vingt ans après, avec une nouvelle traduction de l’américain par l’excellent, et discret, Jacques Mailhos, avec des illustrations magnifiques de Baudoin ; ce qui en fait un exemplaire collector, avec une couverture flamboyante.


Ce roman noir est à l’image de feu James Crumley, que j’ai eu la chance de rencontrer, et d’interviewer, au Festival Etonnants Voyageurs de Saint-Malo, en 1999, puis à Paris. A savoir plein d’énergie, lyrique, explosif, violent, mais aussi poétique, drôle, ironique. Un vrai dur à cuir (le fameux hard-boiled), avec ses failles, et son cortège d’échecs. Il avait l’air d’un grizzly, avec sa barbe de coureur des bois, mais était rigolard qui préférait boire des bières au bar, bien au chaud. Peu d’auteurs à la mode aujourd’hui, ici comme aux Etats-Unis, lui arrivent à la cheville. Comme le dit William Boyle, publié chez le même éditeur, c’est le digne « rejeton bâtard de Raymond Chandler et de Sam Peckinpah. ».

 

Ses livres sont sauvages, comme les paysages qu’il traverse (Montana, Texas…), mais aussi sordides, profonds. Les armes, il connait, il est né au Texas (en 1939) et a servi deux ans aux Philippines, avant de continuer ses études dans l’Iowa, et d’aller enseigner à Missoula, dans le Montana. Peu d’écrivains – outre Jim Harrison, Russel Banks et quelques autres, comme Dave Eggers et Colum McCann, entre autres – ont mieux saisi la psyché américaine. C’est lui, si je ne me trompe qui a comparé les Etats-Unis à un Disneyland fasciste… Son autre détective, C.W Sughrue, découvert avec The Last Good Kiss (« Le Dernier baiser », 1978), est également un sorte de gauchiste qui respecte la loi dans ses grandes lignes… sauf quand il s’agit de cocaïne et de rangées de verres d’alcool sur les zincs, dans les saloons de l’ère moderne.

 

Il s’agit ici, une fois encore, d’un road-trip (expression non galvaudée chez Crumley) après l’argent, et une femme, évidemment. Betty Porterfield, qui a donné envie à Milo de se poser un peu. Au Texas depuis cinq ans, le privé a investi l'héritage de son père dans un débit de boisson. Mais sa vie de sédentaire le lasse et sa relation avec sa compagne part en vrille. Il reprend sa vie de détective. Donc d’aventures… Un jour, il est témoin du meurtre d'un gérant de bar, par un géant black, Enos Walker (tout juste sorti de prison), Enos Walker, qui prend la fuite. La victime s’avère liée au cartel de la drogue. Contacté par la police, en tant que témoin, Milo doute de l’objectivité de cette dernière ans cette affaire. Il décide de retrouver Walker avant les autorités locales. Sur ce, une belle avocate lui demande de neutraliser un maniaque sexuel. Il se retrouve à l’aube dans un parc de la ville à affronter un inconnu qui, lors d'un corps à corps, se tue lui-même avec son arme. La police l'arrête. La victime était un flic, frère du procureur. Les ennuis s’enchaînent.


Milo commence à se faire vieux mais son expérience va lui servir à s’en sortir vivant. Chaque coup reçu le marque dans sa chair. Il souffre autant moralement que physiquement. Confronté à la trahison et à la duplicité, il se dit qu’il est temps de tirer sa révérence avant d’atteindre le bout du bout de la contrée finale. Ce dernier récit, fourmillant de personnages singuliers, est plein de noirceur. Mais Milo, comme son créateur, a la politesse de ne pas désespérer ses lecteurs avec des jérémiades, ou des scène de violence gratuite. Grâce à l’humour, sa tendresse virile, il reste rebelle à tout abattement définitif. La preuve, il partage encore avec nous sa passion de vivre la vie comme une péripétie dangereuse, mais jalonnée de surprises en tout genre.

 

Guillaume Chérel

 

La Contrée Finale, de James Crumley, traduit par Jacques Mailhos, 

illustré par Baudoin, 516 p, 25,60 €, Gallmeister.

 


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