ROMAN : KARMA SÛTRA

Mathilde-Marie de Malfilâtre


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#Autrice #Parcours #Thriller #BigPharma  #Ultralibéralisme #Style #Érotique #Nerveux 


Mathilde-Marie de Malfilâtre

Ou le retour de la Betty Page du polar transgenre !


Couverture Karma Sutra#Autrice #Parcours #Thriller #BigPharma  #Ultralibéralisme #Style #Érotique #Nerveux Mathilde-Marie de Malfilâtre



Introduction


Il y a trois ans, lors de l’intrusion en fanfare de Mathilde Marie De Malfilâtre dans le landernau littéraire, avec Babylone Express, paru au Dilettante, nous écrivions ceci : « Halluciné, trépidant, ce roman noir hors norme laisse pantois de bout en bout. On dirait du Kerouac sous coke (du Burroughs sous LSD, quoi)… Du San Antonio et Michel Audiard sous acide, pour la partie tchatche de banlieue. Du Henri Miller en plus trash, pour les passages cul. C’est une Hunter S. Thomson, mâtiné de Bukowski  au féminin. Bref, Tom Wolf (version Acid-Test) et Virginie Despentes peuvent aller se rhabiller. C’était « la » révélation de l’automne 2018. Elle a raté le Prix de Flore de peu… (comme moi avec Les Enfants rouges, en 2001). C’est une électron libre.  


Babylone Express, c’est un récrit en apnée, fait de phrases courtes, nerveuses, au style moderne. Surtout pas ampoulé. Elle ne se regarde pas écrire. Tout le contraire de ces fonctionnaires autoproclamés garant du style à la française. Cette fille vient d’une autre planète.

 

Elle revient, après moult aventures (elle a notamment eu une petite fille), avec un nouveau roman noir érotico-surdosé : Karma Sûtra. Mais arrêtons à son blaze est hors concours : Mathilde Marie De Malfiâtre : quel putain de nom d’aristo ! Car on croit rêver, quand on la lit. Elle connait les codes de la rue et la vie en HLM, ça se sent. La Betty de 37.2 le matin, joué par Béatrice Dalle passerait pour une religieuse à ses côtés… 

 

Son parcours est saisissant. Mathilde-Marie de Malfilâtre est analyste politologue et autrice, donc (j’y viens). Elle grandit au Japon, entourée de son père, formateur dans la boulangerie française de luxe, et de sa mère, travailleuse sociale. A dix-huit ans, elle est admise à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales, à Paris. Elle y obtient en 2008, une double licence en Relations Internationales, et Commerce, mention Japonais. Elle décide de poursuivre ses études à l’étranger. Diplômée de l’Université de Bradford, au Royaume-Uni, elle est titulaire d’un Master 2 en Politique Internationale et Sécurité. Spécialité Antiterrorisme. Son choix s’oriente vers les métiers de la Défense. Mathilde-Marie intègre alors la Direction Générale de la Gendarmerie Nationale, en tant qu’Officier, analyste politologue et rédactrice, au Bureau de la Lutte Antiterroriste, dans la cellule « éco terrorisme ».

 

Et le pire, c’est que tout est vrai. Des photos en attestent. Elle a été gendarme, avec l’uniforme bleu et tout… C’était avant qu’elle se métamorphose en Lilith libérée sexy sans aucun tabou. Elle baise à l’extrême. Assume ses fantasmes et les réalise. Cette affranchie couche avec qui elle veut, quand elle veut, de la manière qu’elle veut. C’est une femelle assumée, aux griffes acérées, disposant de tous les codes de séduction dont elle joue, selon son humeur. C’est une amazone qui en a… du talent. Elle vit et jouit intensément. 

 

Dans Babylone Express, une ancienne lieutenante de gendarmerie, engagée dans la lutte anti-terroriste, tombe raide dingue d’un défenseur de la cause animale. Elle embrasse et la cause et son héros, un bel italien prénommé certain Marco, dealer de haut vol. Il lui fait découvrir l’acide. Depuis, elle plane. Avec le beau Marco, Luna a formé un duo genre Bonnie and Clyde. Ils ne font pas l’amour, ils forniquent tes des acteurs de porno-gonzo. Babylone était un OLNI (Objet littéraire non identifié). Bref, on attendait la suite avec impatience.

 

Le problème, c’est que l’éditeur de son premier roman n’a pas voulu publier Karma Sûtra, du même tonneau, mais moins abouti, il est vrai. Même le Diable Vauvert ne l’a pas pris. Mathilde Marie de Malfilâtre ne s’est pas découragée pour autant : elle s’est autoéditée aux éditions Babylone…  On retrouve le style nerveux de son premier roman, mais ça coule moins bien, c’est décousu. Dalila est agent secret comme ma grand-mère était championne de patin à glace. Et son amoureux s’appelle Yakob, cette fois. Les personnages sont moins incarnés. Développés. Elle les lâche trop vite.

 

 

Par contre, ce qu’elle découvre dans un fichier secret « défonce » est passionnant, voire très inquiétant pour qui n’est pas politisé. Ce qu’elle écrit sur le Big Pharma et l’abandon de la naturopathie est vrai. Comme sur la planète bouffée de l’intérieur par l’ultralibéralisme. Mathilde Marie de Malfilâtre est talentueuse. Elle est capable de tout. Gageons qu’elle prendra le temps de peaufiner son troisième roman noir et libertin. Ce serait dommage de gâcher un tel potentiel, aux multiples facettes. Sans rancune, baby-love ! Essaie encore.

 

Guillaume Chérel

 

Karma Sûtra, de Mathilde Marie De Malfilâtre, 

118 p, à commander sur Amaz-biippp !!!





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