HEDONISME : ESTHÉTIQUE DU VIN

Conversations pour amateurs

Julien Gacon, Aurélie Labruyère


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L'élite de l'art vinicole nous parle

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Introduction


Esthétique du vin, de Juliette Gacon et Aurélie Labruyère, publié chez Glénat n’est pas sous-titré : « Conversation pour amateurs » pour rien. Il n’est pas question de s’enivrer pour s’enivrer, ici, mais de savourer ce qui se fait de mieux dans le domaine vinicole. Oubliez donc la célèbre phrase d’Alfred de Musset : « Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse » (« La Coupe et les lèvres »). Ce qui est mis en valeur dans ce livre est tout le contraire. Les connaisseurs s’adressent en réalité aux amateurs avertis, qui ont une cave à la maison… 


Même Jim Harrison, l’écrivain américain connu pour apprécier le Pic-Saint-Loup, ce bon petit vin de l’Hérault sans prétentions, n’est peut-être pas invité : «  L'acte physique élémentaire, consistant à ouvrir une bouteille de vin, disait-il pourtant, a apporté davantage de bonheur à l'humanité que tous les gouvernements de l'histoire de la planète. ».

 

Cet ouvrage s’adresse aux passionnés du beau sous toutes ses formes autant qu’au monde du vin. Chaque chapitre de ce livre est né d’une rencontre dans les vignes, orchestrée par Aurélie Labruyère et Julien Gacon. Ces deux amoureux du patrimoine du vin, de son héritage et de son avenir, sont des intimes des grandes propriétés viticoles. Ils accompagnent professionnels, amateurs et étudiants dans l’accomplissement de leur passion. Leur devise ? Peut-être celle de remettre toute expertise du vin dans une perspective humaniste et esthète. Encore faut-il avoir les mots pour le dire.

 

C’est le cas dans ce bel ouvrage qui va au cœur du sujet. Tout y est. De l’analogie avec l’art en général, et l’œnologie stricte mais pas sectaire. On sent que les intervenants ne demandent qu’à partager leurs connaissances. Car produire… créer pardon, un bon vin, oups !, un grand vin, demande du temps, parfois de la chance (terroir), et surtout beaucoup de travail (le bon cépage). Car il s’agit d’une « esthétique de la complexité », dixit un des chapitres.  Laffite, Mouton, Latour, Calon-Ségur, Pontet-Canet, Pommerol : ces noms font rêver. Ce ne sont plus de marques, des noms mais des institutions. L’heureux Eric de Rothschild (banquier-viticulteur, comme il se définit lui-même), est tombé dedans quand il était petit, si l’on ose dire (au domaine de Pauillac), comme Obélix dans la marmite de potion magique. Certains de ses vins sont vendus en supermarché, mais ses Rolls et Ferrari, ses Formule 1, ont pour nom Laffite (les amateurs de sport automobile apprécieront le joke…). 

 

Et que dire de la Romanée-Conti ?! Lisez ce qu’en dit Aubert de Villaine, copropriétaire du Domaine, ainsi que la famille Guigal, de la vallée du Rhône, et Pierre Lurton, président de Cheval Blanc et d’Yquem, qui ont accepté de répondre, nous donnent encore plus envie d’y accéder. Encore faut-il avoir la chance, et les moyens, d’y gouter un jour (les prix sont parfois « extravagants », les acteurs du marché le reconnaissent eux-mêmes)Ils conversent également avec des personnalités du monde académique, comme les professeurs Jean-Robert Pitte, Denise Kenyon, ou Olivier Torrès, pour notre plus grand bonheur. 

 

Inspirés par les grands vins qu’ils dégustent ensemble, ils explorent leur puissance d’évocation, leur beauté et in fine leur valeur. Leur saveur. Leur histoire. La dive bouteille est portée au pinacle. Chaque point de vue nous rappelle que le vin est avant tout culture, histoire et savoir-faire ancestral. Chacun peut y avoir accès et développer sa pensée au gré de ses goûts. Il est question de culture, d’art de vivre et de patrimoine.

 

Guillaume Chérel

 

« Esthéthique du vin : conversations pour amateurs »

 

de Julien Gacon et Aurélie Labruyère, 209 p, 19, 95 €, Glénat







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Commentaires: 2
  • #1

    Aurélie Labruyère (mardi, 25 mai 2021 16:38)

    Bravo pour la pertinence de cette chronique ! belle lecture à tous.

  • #2

    Guillaume Chèrel (mardi, 25 mai 2021 22:07)

    Merci pour le compliment... il y avait beaucoup à dire. L'essentiel est de donner envie de le lire.
    Amitié Guillaume