ROMAN : CEUX QUI RESTENT

Jean Michelin


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Les coulisses de la guerre (par ceux qui la font)


Ceux qui restent #Polar #Enquête #Armée #FrèreArmes #StressPostTraumatique #SouvenirsDeGuerre #Deuil #Factuel #FemmeDeMilitaire #Disparition Jean Michelin



Introduction


Quand le Capitaine de la Griffe Noire, Gérard Collard, défend un livre, surtout au début de la Grande Bataille de la Rentrée « Littéreur », le simple troufion que je suis l’écoute attentivement. « Ceux qui restent », premier roman de Jean Michelin (il avait déjà publié un texte chez Gallimard) est effectivement une bonne surprise, car savamment, patiemment amené, malgré le sujet (l’armée) qui pourrait rebuter, a priori.


Stéphane, ancien adjudant, souffre d'un stress post traumatique. Il a démissionné, alors qu’il était à quelques années de la retraite (à 50 ans), et tente de se reconnecter à la vie quotidienne. Afin de réussir à ne serait-ce que dormir trois heures par nuit, il s’épuise physiquement en allant courir jusqu’au bout de ses forces. La reprise de la vie quotidienne, normale, familiale est compliquée. Voire carrément impossible. Sa femme, Mathilde, le soutient comme elle peut : « A court d'idées, elle l'avait même emmené chez une rebouteuse locale complètement allumée. En sortant du cabinet de la sorcière, une pièce sombre qui empestait l'encens bon marché et la poussière accumulée sur des coussins râpés, il lui avait demandé d'arrêter de l'aider, avec une douceur qu'elle ne lui connaissait pas. Elle s'était résignée. Et lui s'était retrouvé face à ses nuits blanches. ».


Un soir, le caporal Lucien Guyader
(40 ans), Lulu pour les intimes, disparaît sans explication, laissant femme et enfants : « J'aurais pas cru ça venant de Lulu. C'est pas tellement son genre, si ? », demande un de ses « collègues ». C'est bien ce qui inquiète Stéphane, qui se laisse embarquer par Marouane, aux côtés du caporal et du lieutenant de la section. Et voilà les « Frères d’armes » transformés en détectives privés. Au fil de leur enquête, ressurgissent les traumatismes des combats passés, notamment de la mort d’un certain « Junior », guerrier très prometteur… et attirant.

 

Qui sont ces hommes qui côtoient la mort tous les jours, ou presque, sur différents « théâtres » d’opération ? Comment celles et ceux qui restent vivent-ils l’absence et/ou carrément le deuil ? Qu’a fui Lulu ? Qu’est-il allé chercher ? Et où ? 

 

Officier de carrière, Jean Michelin, sait de quoi il parle. Il dépeint cet univers de l’intérieur, donc son vocabulaire, son fonctionnement, sa hiérarchie, ses codes, dits et non-dits (il n’évite aucun sujet : sexe, tromperie, alcool, racisme…), et nous mène sur le fil du rasoir. Car, comme ces hommes, plus sensibles qu’on ne le croit, on se demande où tout cela va nos mener. Sans compter qu’il n’est pas aisé d'être la compagne d'un militaire. Elle est seule, des semaines durant, dans l’ombre, n’a personne, ou presque, pour la soutenir. C’est elle le vrai sujet du livre. Et non l’intrigue, subtilement menée (avec une fin ouverte), prétexte au récit. Aucun pathos ni sensationnalisme. C’est factuel. Sans fioritures Précis. Chirurgical. Comme une frappe qui atteint son but.

 

Guillaume Chérel

 

« Ceux qui restent », de Jean Michelin, 

240 p, 19 €, Eloise d’Ormesson.


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