ROMAN : A MALAMORTE & L'EAU DU CIEL

Olivier Collard


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Le poulpe corse a le bras long


A Malamorte & L'eau du ciel #Culte #Éditeur #Indépendant #Écrivain #Corse #Polar #Noir #Style  #FaitsDiversRéels #Engagé Oliver Collard



Introduction


Souvent imitée, jamais égalée, la recette du Poulpe à la sauce Jean-Bernard Pouy n'a jamais été dépassée. La série de polar de gare – aux jeux de mots dans les titres les plus tirés par les cheveux au monde (« Ouarzate et mourir », « La petite écuyère a cafté »...) - est aujourd'hui devenue culte. Quand la recette est bonne, il n'y a aucune raison de la changer. On peut essayer de l'améliorer mais c'est risqué. Le mieux est souvent l'ennemi du bien, c'est connu. Il y en a qui ont essayé... comme dirait l'autre. Le premier fut Bertrand Delcour, ancien auteur « poulpien » (« Les sectes mercenaires »). Il a été missionné par le Guide du Routard pour lancer le « Polar du routard », qui a vite capoté. Il existe la collection « L'embaumeur », série créée par Stanislas Petrosky (éditions Afitt) qui réserve de bonnes surprises (« La Piste aux étoiles », de Nicolas Lebel) et «Un Havre de paix », de Stanislas Petrosky », (thanatopracteur lui-même), entre autres...


Tout ça pour dire qu'il fallait en avoir (du culot) pour lancer une collection du même genre (roman noir) en Corse. Olivier Collard (aidé par sa femme, Isabelle) l'a fait, et ça a marché du tonnerre de Dieu une bonne dizaine d'années. Non seulement parce que les intrigues se passaient en Corse, mais parce qu'elles abordaient des sujets délicats, dans la grande tradition du roman noir engagé, encore une fois.

 

Comme on n'est jamais si bien servi que par soi-même, après avoir publié sa trilogie, regroupée dans un coffret (« Corbeaux morts », « Vous souvenez-vous d'Antonella », « Pour toi, c'est gratuit »), Olivier Collard a lancé la collection « Trinnichellu » (jeu de mots pour désigner le “TRAIN TREMBLEUR”, "trinnic » = trembler, « trenu » = train), qui traverse l'île.... et que je rêve de prendre, soit dit en passant. Précisons que le deux premiers opus (hors collection « polars corses ») furent composés en Castagniccia (les connaisseurs de l'île de beauté apprécieront), l'occasion pour l’auteur de proclamer son amour pour la nature sauvage de sa terre aimée. Le troisième épisode se passe sur le plateau de Millevaches, un territoire mystérieux qui a beaucoup compté pour l’auteur qui n'hésite pas à aborder les sujets qui fâchent (ça rime), comme la spéculation immobilière, sport régional quasi ancestral. Ces trois premiers romans sont collector aujourd'hui (le premier date de 2005), comme la plupart des premiers Poulpe, dont le héros, est Gabriel Lecouvreur, rappelons-le.

 


« Corbeaux morts », « Vous souvenez-vous d'Antonella », « Pour toi, c'est gratuit »
Collectif d'auteurs

Venons en au Gabriel corse... J'ai oublié de préciser que le principe est le même. Il y a une « bible » : « Les aventures du « glébeux » commencent en 1972, année où éclate le scandale des boues rouges, et prennent fin en 1981, année de la victoire du Sporting Bastia en Coupe de France. C’est aussi l’année de la gauche au pouvoir (un événement qui sera abordé dans « Larmes à gauche ») de l’arrivée des chars russes en Pologne, où Gabriel, promu agent double, livrera l’une de ses plus palpitantes enquêtes, mais aussi l’une des toutes dernières. Une péripétie à vocation parodique intitulée « roubles à Varsovie », suite à une bévue de l’imprimeur ayant eu l’idée saugrenue de placer la première lettre à la fin. Elles prennent fin, ces aventures, lorsque Georges Lautner fait mourir Bébel dans « le professionnel ». Comme pour annoncer le destin tragique de notre anti-héros. Gabriel disparaîtra un soir de réveillon, victime d’une glissade au guidon de sa Motobécane fraîchement révisée, alors qu’il courait sus à des dealers écumant la plaine orientale à bord de leur coupé Z3. Le dernier épisode de la série intitulé « le dilettante» (un terme qui résume bien la carrière de l’enquêteur autodidacte) sonnera le glas de ses aventures « flicardières ». Mettant un point final à ce projet d’écriture collective. Le lieu, c'est la Corse et les enquêtes sont basées sur des faits divers réels.

 

L'éditeur, « Cursinu » est indépendant, cela va sans dire, et audacieux car libre (pléonasme). Le « francorse » est à l'honneur dans les récits, écrits sans chichis. La part belle est donnée au langage populaire (pas populiste). Un dernier point, l'humour corse existe ! La preuve, ne dit-on pas là-bas qu'on peut se moquer (« macagner ») un corse... mais faut pas le faire ! Bref, on se lâche sur les calembours (bons), dans le style du San Antonio marseillais, Jean-Paul Ceccaldi, « Oeuf Corse ! » très drôle, publié » chez Ancre Latine, qui fait partie de la bande, avec Christian Maïni (auteur d'épitaphes humoristiques, et qui a publié une nouvelle noire chez Giraglia Books, connu dans le milieu du théâtre), Pascal Sain (chroniqueur musical dans la revue « ECCU ») et Olivier Collard, évidement, qui anime ce projet éditorial collectif exceptionnel ; le tout relu par Marie-Jeanne, relectrice-correctrice de l'ombre.

 

Pour être précis, les premiers comparses qui ont accompagné Collard dans cette aventure collective furent Christian Maïni, Jean-Paul Ceccaldi, et Pascal Collini Sain. Le dernier à être monté à bord de la mythique micheline est Marek Corbel, un breton. Entretemps, Jean-Michel RAFFALLI est venu faire un voyage avec nous. Le Trinnichellu A TOUJOURS ÉTÉ un projet collectif et Collard n'est « qu'un » coauteur. Si Marie-Jeanne Maïni assure la relecture, Micheline Trincourt esg la "garde-barrière qui veille au grain. Il y a un fil rouge, et c'est celui de la chronologie des événements (boues rouges, Aléria, barbouzes de “Francia”...). Les personnages sont cadrés dans la “bible”. S'ils ne sont pas comme définis au départ (pourquoi pas), il faut l'expliquer. C'est ce qui différencie le « Trinnichellu » des recueils de nouvelles collectifs, où chacun fait cavalier seul. Au mieux, il y a un thème commun, mais c'est très hétérogène. Le « Trinnichellu » procède d'une une véritable démarche COLLECTIVE, insiste Collard. Isabelle (sa femme) et Marie-Jeanne (l'épouse de Christian Maïni) veillent à la CONFORMITÉ et à la COHERENCE des textes. C'est à la bonne franquette, chacun partage ce qu'il apporte, comme dans une auberge espagnole, mais si on ne tient pas compte des autres, on sort du collectif. Ça c'est dit, (ne jamais se fâcher avec un corse, rester « amicu » avec lui).

Festival Corsipolar

 

Guillaume Chérel

 

Malamorte & L'eau du ciel, de Oliver Collard, U Cursinu Editeur (collection polar corse), moins de 10 € l'ouvrage (promo sur le site : u cursinu éditeur et Facebook).




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