BD : ROUGES ESTAMPES

Jean-Louis Robert, Carole Trébor, Nicola Gobbi


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Une enquête sanglante en plein coeur de La Commune de Paris


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Rouges Estampes illustration 1
© Editions Steinkis




Introduction


Il y a 150 ans, pendant 72 jours, le peuple de Paris tentait une expérience sociale et démocratique inédite, qui résonne encore aujourd’hui, comme la République espagnole de 1936. Rappel des faits : en février 1871, le terrible siège de la capitale par les prussiens est terminé depuis un mois. Une assemblée nationale est élue, le 8 février, qui cède à toutes les demandes allemandes. Elle abandonne l’Alsace et la Lorraine au nouvel Empire voisin. Monarchiste, elle choisit de siéger à Versailles. Mais, à Paris, ville républicaine, patriotique et révolutionnaire, depuis 1789, la Garde Nationale, qui dispose de canons à Montmartre, défie les « capitulards ». 


Jean-Louis Robert
Jean-Louis Robert © DR
Carole Trébor
Carole Trébor © DR
Nicola Gobbi
Nicola Gobbi © DR


En rétorsion, Versailles supprime les soldes des gardes nationaux, vote la fin du moratoire des loyers et interdit des journaux socialistes. Thiers prépare la reprise en main de Paris. On connait la suite… 

 

Près de 3000 communards meurent au combat, de 15 000 à 20 000 parisiens et parisiennes sont fusillés sommairement dans les maisons, les rues, les squares, les casernes. Dans le désespoir, les derniers survivants incendient les Tuileries et l’Hôtel de Ville, et exécutent une centaine d’otages. Près de 40 000 hommes et femmes sont emprisonnés en attente de leur jugement. Des centaines de communards, dont Louise Michel, sont envoyés au bagne de la Nouvelle-Calédonie.


Rouges Estampes illustration 2
© Editions Steinkis
Rouges Estampes illustration 3
© Editions Steinkis
Rouges Estampes illustration 4
© Editions Steinkis


Mais revenons en arrière. Mars 1871. Le communard Raoul Avoir, un artiste graveur, est nommé à la tête du commissariat du XIVe arrondissement, parce qu’il a fait des études de droit… il se trouve confronté à une série de meurtres atroces : des victimes, en majorité féminines, sont retrouvées assassinées, dans des positions étranges, qui rappellent des estampes japonaises rares.

 

Raoul commence à mener l'enquête parallèlement à ses devoirs envers la Commune. Son sens de l'observation et du dessin l'aident à trouver des pistes. En effet, il se sert de croquis pour imager les scènes de crime, et utilise la photographie pour constituer des preuves. La police scientifique n’en n’est qu’à ses premiers balbutiements. On ne parle pas encore de tueurs en série à l’époque, mais la découverte du coupable devient peu à peu une obsession pour ce citoyen lambda épris de justice. Enfin, lambda… Il est éduqué et anarchiste sans le savoir. Il est en avance sur son temps.


Rouges Estampes illustration 5
© Editions Steinkis

Cette BD historique est une splendeur d’intelligence et de perfection graphique. Scénarisée par le vieux briscard Jean-Louis Robert et Carole Trébor, avec des dessins de l’italien Nicola Gobbi, remarqué récemment pour sa participation à Tropiques toxiques : le scandale du chlorodécone, de Jessica Oublié (Steinkis/Les Escales), elle utilise toutes les techniques de la narration pour rendre hommages à des personnages réels, mêlés à des héros fictifs. 

 

La mayonnaise prend merveilleusement bien. Le récit passe du plus petit (la difficulté de survivre au quotidien) au général (le contexte géopolitique). On s’attache très vite aux personnages. Voilà un roman graphique qui devrait être au programme d’Histoire au collège.

 

Guillaume Chérel

 

Rouges Estampes : une enquête pendant La Commune de Paris

de Jean-Louis Robert, Carole Trébor et Nicola Gobbi, 125 p, 19 €, éditions Steinkiss.


Jean-Louis Robert présente Le Paris de La Commune, aux éditions Belin (2015).

Rouges Estampes illustration 6
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